2018 12 10 acte de foi
PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
L’acte de foi
Lundi 10 décembre 2018
( L’Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°051-052 du 18-25 décembre 2018)
Un conseil pratique pour vivre l’Avent : relire le chapitre 9 de l’Evangile de Jean qui raconte « l’acte de foi » du jeune homme né aveugle. Car « avec la foi tout est possible » et ce n’est qu’avec la foi que nous pouvons célébrer Noël pour ce qu’il est réellement, sans tomber dans des tentations « mondaines ou païennes », « théologisantes ou moralisantes ». C’est ainsi que le Pape François a reproposé la vérité sur Noël. Du reste, « au début de la Messe, dans la prière de la collecte, nous avons demandé au Seigneur la grâce de nous préparer à célébrer Noël avec une vraie foi ». Et d’ailleurs « aujourd’hui aussi, dans l’Evangile, la foi fait voir comment elle touche le cœur du Seigneur » a souligné le Pape, en faisant référence au passage de Luc (5, 17-26).
Du reste, « Jésus revient très souvent sur le thème de la foi ». Et « nous le voyons dans l’Evangile : pensons au centurion par exemple, quand Jésus a été frappé par la foi de cet homme et qu’il a dit : “je n’ai jamais trouvé une telle foi en Israël”». Ensuite, « pensons à la femme, cette syro-phénicienne qui suivait Jésus et qui demandait, demandait alors que Jésus ne l’écoutait pas ; elle demanda “au moins des miettes de pain pour ses enfants” et Jésus dit : “Mais quelle foi ! Je ne l’ai pas trouvée en Israël”». Et, également, « pensons à cette autre femme qui avait des hémorragies : elle voulait seulement toucher le pan du manteau de Jésus, quand il allait guérir la fille de Jaïre ».
Avec la foi « tout et possible ». Et « aujourd’hui nous avons demandé cette grâce : en cette deuxième semaine de l’Avent, nous préparer avec notre foi, à célébrer Noël ». « Il est vrai que Noël, nous le savons tous, est souvent célébré sans beaucoup de foi, on le célèbre même de manière mondaine ou païenne ». Mais « le Seigneur nous demande de le faire avec foi et nous, au cours de cette semaine, nous devons demander cette grâce : de pouvoir le célébrer avec foi ». Même si « ce n’est pas facile de conserver la foi, s’il n’est pas facile de défendre la foi, cela n’est pas facile ».
« Pensons à ce jeune homme aveugle de naissance » dont parle Jean dans le chapitre 9 de son Evangile, a suggéré le Pape, en se référant en particulier à la « lutte qu’il a menée pour être cohérent, pour dire la vérité». Et « la manière dont finit ce passage de l’Evangile est belle : Jésus le retrouve, il connaissait la lutte de ce jeune homme, et il lui pose la question suivante : “Crois-tu dans le fils de l’homme ?”». Ce garçon «était intelligent » et il répondit : « qui est-ce ?», précisément parce qu’« il ne croyait pas dans les choses qu’il ne comprenait pas ». Et la réponse de Jésus est la suivante : « C’est moi, qui parle avec toi » — ce « garçon s’agenouilla et adora Jésus ». Voilà « l’acte de foi ».
« Cela nous fera du bien aujourd’hui, au cours de la semaine, de reprendre ce chapitre 9 de Jean et de lire cette si belle histoire d’un jeune homme aveugle de naissance ». Et « finir par l’acte de foi qui vient de notre cœur : “Je crois Seigneur ; aide mon peu de foi, défends ma foi de la mondanité, des superstitions, des choses qui ne sont pas la foi, défends-la d’une réduction à des théories, qu’elles soient théologisantes ou moralisantes »: qu’elle soit « la foi en toi, Seigneur ». C’est pourquoi, « nous demandons cette grâce et nous lisons ce passage de Jean ».